Le Sabre

Le sabre de la Confrérie du Sabre d’Or porte le nom de Briquet. Sa forme se rapproche de celle du Sabre d’honneur, ou de celui de Cavalerie de ligne, mais surtout du Sabre 1er Empire. A cette époque d’ailleurs, le sabre et l’épée, apanage des nobles et des officiers, étaient les accessoires obligés des militaires ainsi que de nombreux corps de métiers et fonctionnaires impériaux.

Sur le plan technique, la partie la plus importante du sabre en est, bien sûr, la lame. L’habillement, koshirae en japonais, bien que parfois somptueusement décoré, ne vient qu’en second lieu. La valeur d’un sabre, nous parlons là de valeur artistique, dépend donc en premier lieu, de la qualité et de l’état de sa lame.

La fabrication de celle-ci se fait en plusieurs étapes. Le forgeage, le trempage et le polissage en sont les trois les plus importantes.

Selon les maîtres forgerons, la façon de faire peut varier d’une école à l’autre, mais dans tous les cas, les grands principes de fabrication restent les mêmes, à savoir : un mélange de fer et d’acier, le repli de ces deux composants sur eux-mêmes un certain nombre de fois suivi de la trempe à l’eau, le tranchant de l’arme étant trempé de façon plus dure que le reste de la lame dans le cycle de fabrication japonais, alors que les armes européennes sont trempées de façon uniforme. Suit enfin le polissage, très raffiné, qui permet de mettre en évidence les dessins d’acier dus au forgeage, ainsi que la ligne nébuleuse obtenue lors de la trempe.

Le sabre et le Champagne participeront peu à peu aux fêtes célébrant les nombreuses victoires de la période triomphante de l’Empire, car la mode est alors de casser le col des bouteilles, à pied ou à cheval d’un revers de sabre, d’où l’expression « sabrer le Champagne ».